Simon Wood

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Over the last couple of years, I’ve built a friendship with translator Jean-Paul Deshayes. We’ve been working on a French translation of THE FALL GUY.  Our working title is LE BOUC ÉMISSAIRE.  As yet, we don’t have a publisher, but we thought we’d tease you with a snippet of what we’ve been beavering away on.  Enjoy!!

LE BOUC ÉMISSAIRE

1RE PARTIE : L’ACCROCHAGE

Todd regagna sa voiture au pas de course en maudissant ce distributeur de billets devant lequel il y avait toujours une file d’attente. Son poste d’empaqueteur dans une entreprise d’Oakland n’avait certes rien de glorieux, mais il ne tenait pas à le perdre s’il pointait en retard une fois de plus. De toute façon, un jour ou l’autre, son patron finirait par trouver une bonne raison de le virer. Il y gagnerait même à embaucher un singe vu que cet animal serait parfaitement capable de faire son boulot à sa place ! Todd était le premier à reconnaître sa propre incompétence car il ne faisait jamais long feu dans la même boîte. Il ne manifestait guère d’intérêt pour les jobs qu’il décrochait et, de toute façon, les capacités requises lui faisaient systématiquement défaut.

Il sauta dans sa voiture, content de ne pas voir de contravention sur le pare-brise et, faisant hurler la boîte de vitesses, enclencha la marche arrière. Il y avait belle lurette qu’il aurait dû faire réviser sa Honda Accord, mais même une révision complète n’aurait pas eu d’effet salutaire sur la transmission antédiluvienne, complètement déglinguée. La plupart du temps, c’était tout juste s’il savait quelle vitesse il passait. Le moteur de la Honda toussota devant la place de parking.

« Bon Dieu, tu vas y aller, oui ? »

Il bataillait pour trouver une vitesse de marche avant, mais elles grincèrent toutes de plus belle. Soudain, son pied glissa sur l’embrayage et la voiture, sursautant vers l’arrière, percuta un des phares d’une Porsche Boxster.

« Et merde ! » maugréa-t-il.

Des curieux observaient le spectacle avec amusement et sa gaffe n’était pas passée inaperçue. Impossible de se défiler, se dit-il. Cette fois, il trouva la première sans aucun mal et dégagea lentement sa voiture pour pouvoir jauger l’ampleur des dégâts.

Autour de lui, chacun y allait de son avis, lui expliquant quelle manœuvre il aurait dû faire et combien cela allait lui coûter. Il s’accroupit devant la Porsche, retira des débris du phare pulvérisé, puis passa la main sur le pare-chocs défoncé. Pour une voiture ordinaire, il aurait estimé les réparations à deux ou trois cents dollars, mais sur ce modèle allemand, ça chiffrerait en milliers de dollars. Sa bagnole à lui, déjà bien délabrée, n’affichait pas la moindre éraflure, tout comme Todd n’affichait pas la moindre envie de sortir son certificat d’assurance…

« Vous savez à qui elle appartient ? » demanda-t-il à la ronde.

Personne ne connaissait le propriétaire et quelqu’un lui suggéra d’attendre.

« Pas question. Je file au turbin. Faut que j’y sois à l’heure. »

« Je crois bien que vous n’avez pas le choix » ajouta quelqu’un d’autre.

« Je ne peux pas rester. Je suis déjà arrivé deux fois en retard cette semaine. » Todd fouilla dans la voiture à la recherche d’un bout de papier et d’un stylo. « Je vais laisser un mot. »

Il écrivit : Les gens pensent que je vous laisse mes coordonnées et les renseignements concernant mon assurance. Ce n’est pas le cas. Désolé.

Todd plia la feuille, marqua « Désolé » en gros sur un rabat, et la glissa sous un essuie-glace. Il haussa les épaules, s’installa rapidement au volant et décampa.

Il se sentait coupable d’avoir joué un mauvais tour au propriétaire de la Porsche mais, en même temps, cette vacherie lui procurait un délicieux frisson comme en témoignait son compteur qui affichait plus de soixante-quinze kilomètres à l’heure sur Telegraph avenue. Il inspira profondément et leva le pied.

En fin de compte, ce qu’il avait fait n’était pas si grave que ça. C’était un accident et il y avait de fortes chances que l’assurance du conducteur de la Porsche prenne en charge les réparations. De toute façon, avec ce genre de bagnole, se dit-il, on ne peut que s’attirer des ennuis. Il se gara sur le parking de son entreprise, sûr et certain que l’affaire était enterrée une fois pour toutes.

***

Le dimanche, Todd aimait bien faire la grasse matinée. Il traîna au lit jusqu’à dix heures, puis se rendit au kiosque du coin pour acheter son hebdomadaire. Flânant tranquillement entre les immeubles sur le chemin du retour, il déplia le journal, prit le magazine à l’intérieur et se mit à le feuilleter. Il n’avait pas remarqué que l’annonce d’une grosse saisie de drogue s’étalait à la une de l’hebdomadaire. Pour revenir à son appartement, il emprunta un itinéraire différent qui le fit passer à proximité du parking. En s’approchant de sa voiture, il ralentit le pas. Au premier coup d’œil, il crut que les vitres s’étaient embuées pendant la nuit… mais avec le temps qu’il faisait ? Quand il fut tout près de la voiture, il comprit qu’il s’était trompé : toutes les vitres de la Honda avaient été pulvérisées et les quatre pneus crevés. Il passa la main sur les rayures de la carrosserie. La partie courbe d’une pince à levier dépassait du pare-brise et on avait mis un mot en évidence un mot sous un essuie-glace. Il le retira et lut : « Devine qui c’est ? »

Todd n’eut pas besoin de deviner. Il savait qui s’était acharné sur sa voiture : le propriétaire de la Porsche à tous les coups. Todd n’avait pas oublié l’accrochage sur le parking, mais cela remontait déjà à plusieurs jours et il pensait que c’en était fini, que ce n’était qu’un incident dont le temps effacerait le souvenir. Or, il venait de constater que l’incident en question n’était pas du tout tombé aux oubliettes.

Cette fois, il avait fait une belle gaffe. On avait dû relever son numéro d’immatriculation avant qu’il déguerpisse. Cette histoire allait lui coûter cher. Il saisit la pince à levier et la jeta sur le siège arrière par le cadre d’une vitre. Il reprit sa marche. Une question lui taraudait l’esprit : quelqu’un avait peut-être averti la police ou le chauffeur de la Porsche, mais comment celui-ci savait-il où il habitait ? Il ouvrit la porte de son appartement.

« M. Todd Collins, si je ne m’abuse ? » lança un petit homme en se levant du canapé. Il était flanqué de deux gaillards, un noir, l’autre de type espagnol, et tous les deux taillés comme des rugbymen. Le petit homme avait des dehors aimables. En revanche, les deux costauds semblaient prêts à lui arracher la tête à mains nues. Il aurait pu prendre ses jambes à son cou mais, à en juger par les renflements sous leurs vestons, il n’aurait pas pu s’attendre à aller bien loin. Il conclut qu’il avait affaire au conducteur de la Porsche.

« Oui, c’est moi, » répondit Todd en entrant dans l’appartement. Il referma la porte derrière lui.

« Tu sais qui je suis ? » lui demanda le petit homme.

Todd était sur le point de répondre : « Le propriétaire de la Porsche, » mais il se ravisa, jugeant qu’il avait tout intérêt à ne pas aggraver la situation. Il fit non de la tête, ayant senti que ses cordes vocales l’avaient lâché.

« Tant mieux, ça facilite les choses. Tu as peut-être intérêt à ignorer qui je suis. Ce qui compte, c’est que moi, je sache qui tu es. Tu piges ? »
Todd acquiesça d’un signe de tête.

« Je parie que tu regrettes de ne pas avoir laissé ‘les renseignements concernant ton assurance,’ hein ? » poursuivit le petit homme.

« Je peux réparer ça. Je peux payer. »

Le petit homme leva une main et fit non de la tête. « C’est trop tard pour ça. » Il détailla Todd de pied en cap. « D’ailleurs, ça m’étonnerait tu puisses payer. Les dégâts matériels sont accessoires, mais ton sale coup a eu des conséquences particulièrement graves. Pose ton journal. »
D’abord déconcerté, Todd hésita avant d’obtempérer. Il déposa le journal sur la table basse abîmée, au milieu du salon. Le petit homme poussa le magazine sur le côté, ouvrit le journal et tapota la première page du dos de la main.

« Tu vois ce que tu as fait ? »

Todd parcourut la manchette : UN DEALER ARRÊTÉ LORS D’UN CONTRÔLE ROUTIER.

« La véhicule que tu as embouti appartient à un de mes gars. En rentrant chez lui l’autre soir, il a été arrêté à cause d’un phare cassé. Les flics ont découvert qu’il était en possession de deux kilos de cocaïne. Il va avoir de sérieux ennuis et je me retrouve privé d’un homme, sans parler de la perte d’un paquet de fric. Tu saisis maintenant ? Tu vois ce qui s’est passé à cause de toi et pourquoi on est venus te voir ? »

« Je suis désolé. »

« Peu importe. »

« Je ne savais pas. »

« Tu n’aurais pas pu le savoir. Mais j’ai perdu un gars précieux qui avait un boulot à faire. Maintenant il est hors circuit et c’est là que tu interviens.» Le petit homme pointa un doigt dans sa direction.

Todd sentit son estomac se nouer. Il n’aimait pas du tout la tournure que prenaient les évènements. Il savait que c’était le juste retour des choses, mais pas sous la forme d’une pareille sanction. Il pouvait accepter un retrait de points sur son permis de conduire et une amende. Il serait même prêt à se faire rouer de coups. Mais ce que le petit homme envisageait en guise de punition le remplit d’effroi.

« Moi ? » bégaya-t-il.

« Oui. Il va falloir que tu prennes sa place. »

Les rugbymen plissèrent le nez. Ils savaient que Todd ne convenait pas et ce dernier était de leur avis.

« Vous voulez que je fasse quoi ? »

Le petit homme arbora un large sourire. « Bravo, je n’en attendais pas moins. Ces deux-là me disaient que je faisais un mauvais choix ! »

Les deux balèzes froncèrent les sourcils.

Le petit homme plongea la main dans sa poche, en tira un trousseau de clés et le lança à Todd qui l’attrapa, puis le regarda attentivement.

« Ce sont les clés d’une Jaguar noire. Tu la trouveras devant Danko’s, le restaurant du centre-ville. Amène-la moi à Oakland. »

« Quand ? »

« Ah, tu me plais, toi. Je me demandais si je n’allais pas me contenter de te faire tabasser, mais je voulais te donner une chance de réparer tes torts et tu as joué le jeu. Tu as évalué la situation et décidé d’assumer ton erreur. J’admire ça. » Le petit homme se redressa et laissa tomber un bout de papier sur le journal de Todd. « Amène-moi la Jaguar ce soir. Toutes les adresses sont marquées là-dessus. On se retrouve à minuit. »

Le rugbyman noir écarta Todd du passage pour ouvrir la porte. C’était un geste mesquin, mais Todd n’allait pas le lui faire remarquer. Au moment où le petit homme s’en allait, il lui saisit le bras… et se fit fusiller du regard. Il était bien conscient qu’il ne devait pas le toucher, mais il s’en moquait. Il savait que ce qu’on allait lui demander de faire était illégal, mais jusqu’à quel point : il voulait juste savoir.

« Je vais trouver de la drogue dans cette bagnole ? » demanda Todd.

Les rugbymen se raidirent. D’un signe de la tête, le petit homme désigna son bras. Todd lâcha prise.

Le petit homme répondit sur un ton caustique : « Malheureusement, tu n’as le choix, Todd. Sois à l’adresse d’Oakland à minuit. »

***

La Honda ayant été démolie par les rugbymen, Todd se rabattit sur les transports en commun pour se rendre à San Francisco. Il aurait fallu compter dans les deux mille dollars pour remplacer les pneus et le pare-brise. Une nouvelle voiture lui reviendrait moins cher.

Son trajet en train express, puis en bus se termina par une bonne marche à pied au terme de laquelle il arriva au croisement de Bush Street et Powell Street. Avec son parking privé, Danko’s était un établissement chic et unique en son genre pour cette ville. Ce n’était pas un parking à proprement parler, mais une voie sans issue, située à droite du restaurant et réservée aux voitures de la clientèle. Deux vigiles montaient la garde. Vu leur gabarit, on aurait pu croire qu’ils étaient parents des deux gaillards du petit homme. Ce que ce dernier exigeait de Todd en guise de dédommagement n’était certainement pas du gâteau. Cela dit, c’était quand même réalisable.

L’air dégagé, Todd passa devant le restaurant en comptant ses pas, puis bifurqua à droite après le dernier immeuble et s’engagea dans Powell Street. Il tourna de nouveau à droite à l’intersection suivante et compta ses pas une fois de plus. Arrivé à quatre-vingt-sept, il s’arrêta devant un immeuble étroit qui semblait coincé entre ceux qui étaient mitoyens. La porte était verrouillée, mais il y avait une sonnette avec interphone. Todd appuya sur le premier bouton venu.

« Oui, » répondit une voix de femme.

« Livraison de pizza, » lança Todd.

« On n’a pas commandé de pizza, » aboya-t-elle.

« Désolé. C’est le 3 A ? »

« Non, le 4 A, imbécile ! »

« Excusez-moi. Vous pouvez me laisser entrer ? »

Elle lâcha un grognement et la porte s’ouvrit avec un clic.

Todd se glissa à l’intérieur et monta le premier escalier à grandes enjambées. Une aubaine : la fenêtre du palier donnait sur le parking du restaurant. C’était ce qu’il espérait mais, manque de chance, il n’y avait aucune issue de secours. Elles se trouvaient toutes à l’avant du bâtiment. D’un coup sec, il dégagea le loquet de la fenêtre qu’il fit glisser pour l’ouvrir. À sa grande surprise, il ne rencontra aucune difficulté.

Dans l’allée, un des vigiles avançait d’un pas rapide pour aller chercher la Range Rover d’un client. Todd attendit que le propriétaire ait réintégré son 4 x 4, puis il grimpa sur le rebord de la fenêtre et sauta. Il se réceptionna durement au sol. Une décharge électrique lui sillonna les jambes et remonta jusqu’à l’aine où la douleur fut encore plus fulgurante. Il réfréna un cri en se mordant les lèvres et s’écroula à genoux. Trop occupés à se disputer un pourboire, les vigiles ne l’avaient pas remarqué. Progressant à quatre pattes, Todd vint se placer derrière la voiture la plus proche pour pouvoir balayer le parking du regard.

Un problème inattendu avait surgi. Il y avait deux Jaguar noires, une XK8 et une S-type. Le petit homme lui avait dit de prendre une Jaguar noire, mais sans lui indiquer le modèle ou le numéro d’immatriculation. Il fouilla dans sa poche, en tira les clés, dirigea la télécommande vers les deux véhicules et appuya sur le bouton d’ouverture. La S-type émit un pépiement et ses clignotants s’allumèrent, puis s’éteignirent. Alertés par le bruit, les vigiles se retournèrent d’un coup.. Jaillissant alors de l’obscurité, Todd se précipita vers la Jaguar. Les vigiles firent de même. Mais Todd avait la chance de son côté : primo, les deux gars étaient certainement musclés, mais pas rapides et secondo, il n’avait que quelques mètres à parcourir.

Arrivé à la voiture, il s’engouffra derrière le volant et fit rugit le moteur alors que les autres n’étaient encore qu’à mi-distance. Il enclencha la première vitesse et appuya d’un coup sur l’accélérateur. La Jaguar fit un bond vers l’avant, son pare-chocs raclant l’arrière d’une Lincoln Navigator dont elle déclencha l’alarme, puis rebondit contre une autre voiture avant que Todd ne reprenne le contrôle de la direction.

Un des vigiles se rua vers le portail tandis que l’autre se mettait en travers de l’allée, s’accroupissant et ouvrant tout grand les bras pour boucher le passage. Si c’était à qui se dégonflerait le premier, Todd savait qu’il avait le dessus. Il écrasa le champignon.

« Allez, gicle, mon gars ! » s’écria Todd avec un large sourire.

Son large sourire s’effaça en rien de temps quand il comprit, juste avant qu’il ne fauche le bonhomme, que celui-ci n’allait pas s’écarter : il heurta de plein fouet le pare-brise et fut catapulté par-dessus le toit de la Jaguar.

L’autre vigile avait refermé le portail, mais ne l’avait pas verrouillé. Todd enfonça les deux vantaux qui s’écrasèrent contre une des façades du restaurant et firent voler en éclats l’enseigne en néon, puis il freina brutalement pour éviter que la Jaguar n’aille s’encastrer dans l’immeuble d’en face. Dans la rue, les autres voitures firent de brusques écarts avant de s’arrêter dans un miaulement de freins. Todd mit de nouveau les gaz, enchaînant les queues de poisson et brûlant le premier feu rouge sur sa route.

Son cœur battait à plein régime, bien plus vite que celui du moteur de la Jaguar. C’était de l’adrénaline pure qui coulait dans ses veines et il dégoulinait de sueur. Poursuivant sa route vers Bay Bridge, il relâcha peu à peu le volant qu’il serrait à le briser et se mit à rouler plus lentement.

Il partit d’un grand éclat de rire. La panique, puis la peur avaient cédé la place à une euphorie grisante. Le frisson que lui procurait ce genre de méfait était indéniable. Ça l’enchantait d’être un malfrat et ça valait cent fois mieux que d’empiler des cartons à longueur de journée !

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My ebooks are now appearing on Kobo (my English and French titles). Essentially, they’re a competitor to Kindle and Nook. To get some momentum with them I need a few good people to buy them. That’s where you come in, but it’ll hardly cost you’re a penny…well, kinda.

They have an offer going at the moment. When you spend $5.01, they’ll give you $5 off first order. I’d love it if you’d take advantage of their offer and you can get a couple of my books for less than a dollar while helping me cement my position with Kobo. All my books are listed here. (including some of my French titles):

Just make sure you get the “Simon Wood” books as there are a couple that aren’t by me.  Any questions or issues, let me know.  Also, feel free to share with others. I won’t stop you.

I hope you can support me.  Thanks!

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I’m happy to announce the release of LA PUTE, the French edition crime novelette, THE HOOKER.  It’s the first in the LES ACTES RÉPRÉHENSIBLES series of stories.  The storyline is as follows:

“Mark est heureux de célébrer la fin de son célibat avec un enterrement de vie de célibataire, son garçon d’honneur, Lance, ne l’est pas. Il insiste pour que Mark souligne l’événement en grandes pompes … en compagnie d’une prostituée. Le dernier baroud d’un célibataire avant qu’il ne soit condamné à une vie d’homme marié, mais tout prend une autre tournure quand la pute les escroque. Le monde de Mark s’effiloche et le côté sombre de sa personnalité, jusque-là insoupçonné, se manifeste.”

La série présente des histoires sans héros ou sans fins heureuses dans certains cas. Ces récits mettent en scène des personnages qui perdent de leur chemin et peuvent ne jamais le retrouver. Vous ne pourrez approuver leurs actions, mais peut-être pourrez-vous éprouver de la sympathie pour leurs âmes endommagées. Vous pourriez trouver ces histoires désagréables, c’est là le but recherché. Ne jugez pas. Personne n’est immunisé contre la perpétration d’un acte répréhensible.

L’idée à l’origine de la série ACTES RÉPRÉHENSIBLES a vu le jour suite à une situation dans laquelle je me trouve parfois quand des éditeurs croient que le ton ou le sujet d’une œuvre peut heurter la sensibilité des lecteurs. Un éditeur m’a déjà téléphoné pour me dire, «C’est un peu sinistre. Voulez-vous descendre d’un cran ?» Dans certains cas, je peux le faire, dans d’autres, non. On m’a demandé de laisser tomber quelques histoires de ma collection ASKING FOR TROUBLE à cause du ton employé. LA PUTE était une de ces histoires. Parfois, il vous faut aller là où l’histoire vous amène, dans toute sa gloire hideuse. Une histoire doit nous faire ressentir quelque chose — même si c’est de la répulsion ou de la désapprobation. Dans les mois et les années à venir, je planifie de vous offrir quelques nouvelles et histoires qui vous feront réagir. Je sais que ces histoires ne seront pas pour tout le monde, mais j’espère que certains d’entre vous m’accompagneront dans ces excursions à vau-l’eau, parce qu’en fin de compte, si cela peut arriver à d’autres, cela peut aussi nous arriver.

I hope you’ll give LA PUTE a try.

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I’m happy to announce the release of MALFRATS, the French edition of LOWLIFES.  After the success of my French book, L’évadée, it was only natural to give French readers something else to chew on.  I’m looking forward to see their response to this story.

For those who read French, the storyline goes a little like this:

Le détective Larry Hayes de la police de San-Francisco, croit avoir atteint le fond du baril quand il reprend conscience dans une ruelle après un mauvais trip et sans aucun souvenir des quatre heures précédentes. Et ce n’est que le commencement de ses ennuis. A deux pâtés de maisons de là, l’informateur de Hayes, un sans-abri nommé Noble Jon, gît dans la rue, mort, après avoir été battu et poignardé. Les sinistres affres de la culpabilité s’infiltrent dans le cerveau de Hayes. Est-il l’assassin de Jon? Les preuves s’accumulent contre lui. Hayes monte sa propre enquête afin d’avoir une longueur d’avance sur les accusations de meurtre qui ne manqueront pas de s’abattre sur lui, et il disparaît parmi la communauté des sans-abri de la ville.

So if you’re French or know someone French, I hope you’ll give this book a shot.

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